Image
Image
Ines, élève Institut Louis Germain
Type
News

« C’est dur de se réveiller mais c’est pour mon avenir »

Contenu

Ines Saidat, en 4e au collège Blaise Pascal (Massy)

Elle a 13 ans, elle est en 4e à Massy et elle veut devenir pédiatre, car « les enfants doivent être plus faciles à soigner ». Portrait d’une élève qui sait où elle va.

C’est le dernier jour du campus de février organisé par l’Institut Louis Germain au Lycée international de Palaiseau et la fatigue commence à se faire sentir. Mais Ines sait ce qu’elle veut : « C’est dur de se réveiller, mais c’est pour mon avenir. Il faut faire des sacrifices. » D’autant que le jeu en vaut la chandelle : « Il n’y a pas d’élèves perturbateurs comme dans mon collège et les cours durent trois heures. » Ce qui ne l’empêche pas de croiser des têtes familières : « J’ai revu des gens de l’école primaire. Ça fait bizarre, ils ont changé. » Elle retient également l’avance prise en mathématiques, l’entraînement sur les questions du brevet et l’étude des grands classiques de la littérature comme La ferme des animaux de George Orwell : 

La révolution des cochons qui représentent Lénine, Staline et Trotski, ça m’a beaucoup plu. Ça aide à comprendre la politique.

Cela fait un an qu’elle assiste aux campus et elle entend bien poursuivre l’expérience « jusqu’à la fin ! » En attendant, la collégienne affiche d’excellentes notes en français et en maths : « 18 et 17 », précise-t-elle fièrement. 

Comment naissent les vocations ? Il y a deux ans, Ines était en sixième. Comme n’importe quelle fille de son âge, elle tuait le temps en regardant un dessin animé. « J’ai vu une dame qui soignait des enfants et je me suis dit que c’était ça que je voulais faire. » Pédiatre. Elle consulte ensuite le site de l’Onisep pour en savoir plus sur les études de médecine. Depuis, elle travaille les mathématiques avec acharnement pour réaliser son rêve et décrocher un diplôme qui lui permettrait de « gagner de l’argent en aidant les autres ». « Pendant ce campus, j’ai pris de l’avance en découvrant le théorème de Thalès », se félicite-t-elle. À l’époque du sage de Milet, au VIe siècle avant J.C., la philosophie et les mathématiques étaient complétement imbriquées. Thalès ne s’intéressait pas qu’aux figures géométriques. Il se posait des questions sur la vie et sur les hommes. « Gardez-vous de vous enrichir par des moyens honteux », aurait-il déclaré. Vingt-sept siècles plus tard, ses paroles inspirent une jeune fille de Massy.