« On grandit ensemble, comme dans une très grande famille. »
Fayma Youssouf, en terminale au lycée Thiers (Marseille)
Elle a 16 ans, elle est en terminale et elle aime l’école. Au point de vouloir y retourner avant même d’en être sortie, pour devenir prof de maths. Attention, ça brille. Portrait.
« C’est quoi ? » demande Fayma alors que l’entretien commence à peine. Réponse : « Un enregistreur, l’outil préféré des journalistes. » C’est aussi la preuve que l’interviewée ne manque pas de curiosité, qu’elle n’hésite pas à poser des questions et qu’elle veut comprendre le monde qui l’entoure.
Fayma a participé à son premier campus lorsqu’elle était en 6e. « Tout le monde a envie de travailler, de progresser, de s’améliorer. Ça crée une bonne dynamique », se félicite la jeune fille. À la fin du collège, ses excellents résultats scolaires lui ont permis d’intégrer le prestigieux lycée Thiers :
Je me connais mieux. En participant aux campus pendant les vacances, je me suis prouvée que j’étais vraiment prête à tout pour atteindre mes objectifs. Et puis, on s’intéresse à nous. C’est flatteur. On a envie de prouver qu’on n’est pas là par hasard.
Fayma et l’Institut Louis Germain, c’est une histoire de famille. « Il y avait déjà mon grand-frère quand je suis arrivée. » La petite sœur devrait bientôt suivre. C’est aussi une aventure collective. Les élèves grandissent, l’Institut aussi. « Le jour où on nous a offert un sac avec un livre dedans, je me suis dit que c’était vraiment du sérieux », se souvient-elle. Depuis, elle a vu naître la troupe de théâtre et le club d’échecs. Elle a assisté à l’éclosion d’un nouveau campus en région parisienne et à plusieurs conférences qui l’ont passionnée (« surtout celles sur la Lune et le cerveau »). « On grandit ensemble, comme dans une très grande famille », résume-t-elle.
L’année dernière, en classe de première, avec ses camarades de la classe Platon, elle a rédigé des scènes de théâtre absurdes pour le Journal de classe qui relate une année à l’Institut Louis Germain. « Créer une pièce de théâtre ensemble, voir l’inspiration fuser… Je me suis dit qu’il se passait vraiment quelque chose à l’Institut », remet-elle. Dans cette œuvre, des personnifications du cours de français et de mathématiques se disputent avant de se réconcilier. La salle de classe est un univers cher au cœur de Fayma. Au point de voir éclore une vocation :
Depuis que je suis toute petite je veux devenir enseignante. Je me dis qu’en faisant cours, je peux transmettre quelque chose aux élèves. Des connaissances mais aussi un accompagnement et de la motivation.
Et après, lorsque tous les objectifs auront été atteints ? « Je rêve d’arriver à un stade où je m’assois sur mon canapé et je me dis : ‘C’est bon. Tu as une famille, un appart, un boulot.’ Je m’assois et je suis bien. »