« Il ne faut pas avoir peur du Comte de Monte-Cristo »

Helmi Youssarfa, en Terminale au lycée Saint-Charles (Marseille)

Il a 16 ans, presque 17, et il est en terminale à Marseille. Son rêve ? Faire du droit international. Les gros pavés et les développés couchés ne lui font pas peur. Portrait d’un élève qui muscle son jeu.

C’était juste après un conseil de classe. Helmi était en 6ème. Ravie de son niveau, l’une de ses professeures lui a fait une proposition qu’il ne pouvait pas refuser : « Elle m’a dit de faire un campus de l’Institut Louis Germain pour essayer, car ça correspondait à mes ambitions et mes projets », se rappelle le principal intéressé. Désormais, Helmi est en terminale et il est devenu un habitué du tutorat d’excellence. « On est moins nombreux donc on peut poser beaucoup de questions pour être sûr de comprendre », explique-t-il. Des conditions idéales pour combler d’éventuelles lacunes. « En 1ère, j’avais du mal avec la méthodologie pour le bac français. Le professeur en humanités nous a fait faire des dissertations et des commentaires de texte, en prenant le temps de réexpliquer certains points », se félicite Helmi qui a ensuite réussi ses épreuves.

Cela dit, l’apport des campus ne se chiffre pas seulement en bonnes notes. Ce qui compte, c’est aussi de lever les obstacles, notamment les barrières mentales qui freinent la progression des élèves. Comme quand Helmi est passé des mangas au Comte de Monte-Cristo. 

C’était le premier gros livre que je lisais. On l’a travaillé en classe et petit à petit je me suis dit qu’il ne fallait pas en avoir peur, que j’étais capable de me confronter à ce genre d’œuvres.

Dans la foulée, il a dévoré Les illusions perdues et Les Pensées de Pascal trônent en haut de sa pile à lire. Son écrivain préféré ? « Jean Giono. Ma tante m’a emmené voir une expo sur lui au Mucem. Ensuite j’ai lu Un Roi sans divertissement. J’ai adoré. Il y a plein de petites pépites cachées comme le fait que le nom de M. V, ce soit la lettre au milieu du mot hiver. » 

Mens sana in corpore sano. Helmi trouve également le temps de pratiquer la musculation dont il apprécie la discipline : « Dans ce sport comme dans la vie, on évolue en faisant des efforts, en affrontant la difficulté. » Le sport est un équilibre, une source de force mentale, un carburant pour grandes ambitions. Helmi n’en manque pas. Il rêve de devenir avocat d’affaires, spécialisé dans les arbitrages internationaux. « J’ai découvert très jeune le métier d’avocat avec le jeu vidéo Ace Attorney », confie le jeune homme. Puis il a fait des recherches, regardé des vidéos, lu des livres sur le sujet et l’objectif s’est précisé : « La Sorbonne et éventuellement Harvard pour le côté international ». Il a déjà fait des stages, notamment chez Simons & Simons, un cabinet établi à Paris et à Londres. Cette année, il a pris l’option « Droits et grands enjeux du monde contemporain » proposée dans son lycée. « Et je viens de terminer le livre Les grandes plaidoiries des ténors du barreau. » Une détermination qui fait écho à la devise du club-fanion de la ville : « Droit au but ! »