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Awad, élève Institut Louis Germain
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« J’ai senti que j’allais découvrir un nouveau monde »

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Awad Abdou, en 2nde au lycée Marcel Pagnol (Athis-Mons)

Il a 15 ans et il vient d’Athis-Mons. Depuis qu’il a fait un stage à l’école Polytechnique, il rêve d’y retourner pour devenir neurobiologiste. Portrait.

L’année dernière, il s’est passé plein de choses dans la vie d’Awad. Il a eu l’opportunité de faire son stage de 3e dans la prestigieuse école Polytechnique : « Ça m’a ouvert les yeux. J’en avais entendu parler, mais ça me semblait très loin. Après avoir échangé avec les étudiants, j’ai eu envie d’atteindre ce niveau d’excellence. » Hasard ou coïncidence, il découvre l’existence de l’Institut Louis Germain lors de son dernier jour de stage et, quelques mois plus tard, il entreprend les démarches pour s’inscrire : « J’ai immédiatement été convaincu. J’aime apprendre, approfondir mes connaissances et corriger mes défauts », explique le lycéen. 

Le premier jour, c’était pendant les vacances d’avril, Awad n’arrive pourtant pas en terrain conquis : 

J’étais stressé. J’ai senti que j’allais découvrir un nouveau monde. Mais je me suis vite senti bien car j’ai rencontré des personnes qui étaient dans la même optique que moi et des profs admirables.

Il en est reparti avec quatre nouveaux amis qui rêvent, eux aussi, d’un avenir meilleur. « On se retrouve à chaque campus et on se voit aussi pendant l’année. On a la même mentalité », dit Awad. Et la même sensibilité pour les mathématiques qui conduit le jeune homme à s’émerveiller devant des équations du second degré qui se résolvent avec delta.

Résultat : sa moyenne générale grimpe rapidement de 14 à 17 : « J’ai beaucoup progressé sur la méthode de travail, la rigueur et la réflexion », résume-t-il. La difficulté des exercices n’y est sans doute pas pour rien. Au début, le jeune homme peine à résoudre les problèmes posés par son prof de maths. Mais, à force de travail, le pensionnaire du lycée Marcel Pagnol finit par voir la lumière : « J’ai compris qu’il ne fallait jamais abandonner. Ça a changé ma perception des exercices. Maintenant quand j’en vois un qui est compliqué, je ne me dis plus que je n’y arriverai pas. Ça m’a donné de l’énergie pour surmonter les obstacles. » 

Son énergie, Awad la puise aussi dans une histoire familiale pas évidente : 

Mon petit frère est autiste. Quand j’ai découvert ça, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose pour l’aider. Si j’arrivais à trouver quelque chose au niveau neurologique qui permettrait d’aider les personnes comme lui à vivre une vie normale, je serais le plus heureux des hommes.