« Si quelqu’un ne comprend pas, il faut que je l’aide »
Chaima Himda, en 4e au collège Blaise Pascal (Massy)
Elle a 13 ans, elle habite Massy, elle porte un sweat-shirt du Roi lion et elle vient de boucler son huitième campus de l’Institut Louis Germain. Portrait d’élève.
Il y a quelques années, la meilleure amie de Chaima a déménagé à Marseille. Elles ont gardé le contact. Elles voulaient se revoir pendant les vacances scolaires. Elles n’ont pas réussi. « Ma copine m’a dit qu’elle devait étudier, parce qu’un certain monsieur Puel était passé dans son collège », explique la jeune fille. Quelques mois plus tard – la vie fait bien les choses – monsieur Puel présente l’Institut Louis Germain aux élèves de l’établissement de Chaima, le collège Blaise Pascal, à Massy. Enthousiasmée, elle en parle à sa mère et fait acte de candidature.
« C’est mon huitième campus », révèle-t-elle depuis le divan bleu de la salle des profs du lycée international de Palaiseau. Souriante, elle confie qu’elle apprécie le silence dans les classes, la compagnie des bons élèves et les cours de trois heures : « On a le temps de faire la leçon, des exercices, la correction et même un contrôle. C’est plus facile pour bien comprendre. » Sans oublier la possibilité de prendre de l’avance sur le programme. Au risque de s’ennuyer quand elle retourne dans son collège ? « Pas du tout. Mais si quelqu’un à côté de moi ne comprend pas, il faut que je l’aide. C’est plus fort que moi. » Il faut dire que Chaima tutoie l’excellence. Depuis qu’elle participe aux campus, sa moyenne de français a bondi de 10 à 15 et celle de maths culmine à 20/20. Sa pire note ?
En 6e, j’ai eu un 15. J’en ai pleuré.
Cette passion pour les mathématiques vient de loin. « Pendant les grandes vacances, entre le CP et le CE1, ma mère m’a appris les tables de multiplication. Chaque jour, je devais en mémoriser une nouvelle pour avoir le droit d’aller jouer au parc », se souvient la collégienne. Cette avance, elle continue de la faire fructifier à l’Institut Louis Germain. « J’ai même profité d’une pause pour demander au professeur de m’expliquer le théorème de Thalès. On ne l’a pas encore vu dans mon collège », se félicite Chaima. De quoi envisager un avenir radieux :
Architecte ou prof de sport. Ça va être difficile de choisir.
En attendant, dès qu’elle a besoin de décompresser, Chaima fait du sport : natation, escalade, escrime… « Tous les jours, je dois au moins courir un peu. Ça fait partie de moi ». Mens sana in corpore sano.